[Chronique] Le faiseur de rêves – tome 1, de Laini Taylor

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« There were no more camels, no more men, no more marvels, and no more stories. Ever. That was the last that was ever heard from the forbidden citty, the unseen city, the lost city, and this was the mystery that opened Lazlo’s mind like a door. »


 
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Titre VO : Strange the Dreamer
Auteure
 : Laini Taylor
Éditeur
: Lumen
Date de parution : 19 avril 2018

Genre : Fantasy
Nombre de pages : 540
Prix : 15,00 €
Synopsis :
C’est le rêve qui choisit le rêveur, et non l’inverse…
Il est une ville, au centre du désert, où nul n’a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d’interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde… Pire encore, un soir d’hiver, le nom de ce lieu de légende s’évanouit en un clin d’œil de la mémoire de tous – Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au cœur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme.

MON avis

Avant même sa sortie française, ce livre a fait énormément parler de lui et j’en attendais donc beaucoup, peut-être même un peu trop ! Mais même si ce livre n’a pas été un coup de cœur pour moi, il mérite entièrement son succès et je vous conseille de vous jeter dessus maintenant qu’il a enfin été traduit en français !  

Une mythologie fabuleuse

L’énorme force de ce livre et ce qui le rend si unique en son genre est toute la mythologie développée par Laini Taylor. 

L’univers est extrêmement riche et complexe. Comme le personnage de Lazlo Strange, on se prend à rêver de cette cité oubliée dont le nom a disparu et qu’on appelle maintenant Weep. Lazlo est pourtant le seul à s’intéresser à cette ville qui, pour tout le monde, n’est qu’un conte sans intérêt. Mais Lazlo va voir ses rêves se réaliser et partir à la découverte de ce mystérieux endroit… 

On va donc découvrir Weep avec Lazlo : son passé tragique, les monstres qui l’habitent, son architecture et les matériaux si particuliers utilisés, et bien sûr sa citadelle. Car cette citadelle est un peu la face cachée du récit, car elle est habitée par des êtres bien particuliers à la peau bleue… En tant que lecteurs, on ne peut que s’émerveiller face à toute cette richesse, même si on ressent à chaque page le poids d’un lourd passé… On est face à un vrai livre de fantasy avec un univers hyper original et même un vocabulaire qui lui est propre, on se retrouve donc complètement immergé dans cet univers. Et le mieux dans tout ça c’est que, à l’issu du tome 1, cet univers est loin de nous avoir révélé tous ses secrets, et il reste encore énormément de choses à découvrir… 

Des personnages complexes loin d’être manichéens 

L’autre grande force de ce récit est les personnages. Il n’y a pas de bons et de méchants, les personnages n’ont pas forcément de mauvaises intentions, mais ils sont habités par une haine si profonde et lointaine qu’il est très dur pour eux de s’en détacher. 

Ainsi même si on s’attache plus à certains personnages qu’à d’autres, on comprend les décisions de tous les personnages C’est vraiment hyper rafraîchissant de découvrir une histoire qui est vraiment loin d’être manichéenne et qui met en avant des personnages complexes et auxquels on s’attache facilement. On est finalement face à quelque chose de très actuel : une lutte entre deux civilisations qui ne se comprennent pas et à cause de leurs différences. 

J’ai adoré les deux personnages principaux : Lazlo et Sarai. Lazlo est la gentillesse incarnée, il est même trop naïf, mais son amour pour les livres et pour les histoires est si contagieuse qu’on s’attache à lui. Sarai est le personnage que j’ai préféré, elle représente bien les deux facettes de ce livre : elle subit le conflit et y est en même temps acteur un peu malgré elle. La manière dont se rencontrent ses deux personnages est simplement magique…  

Ce que j’ai moins aimé…

Même si j’ai adoré ce livre, il y a plusieurs raisons qui ont fait qu’il n’a pas été un coup de cœur. 

L’histoire d’amour tout d’abord. Vous allez dire que je critique toujours les histoires d’amour, ce n’est pas faux, mais généralement elles passent mieux que je lis en anglais -cette fois-ci a été l’exception ! Cette histoire d’amour arrive assez tard dans le récit, mais elle est très soudaine ; les personnages se connaissent à peine qu’ils tombent dans une passion folle qui devient malheureusement un peu clichée. Pourtant je trouvais que l’atmosphère qui se dégageait de chaque rencontre entre les deux personnages était vraiment magique et j’adorais ces passages au début. Seulement, ces scènes ont commencé à traîner en longueur et à devenir si répétitives que j’en ai même sauté quelques-unes tellement je n’en pouvais plus !

Et c’est ce deuxième point que je reproche un peu au roman : son côté répétitif. J’ai adoré la plume de Laini Taylor, mais au bout de 400 pages j’ai fini par me lasser des nombreuses répétitions et du rythme très lent. J’avais vraiment envie que les choses bougent et j’ai malheureusement un peu décroché de ma lecture. C’est dommage, car il y a de nombreux rebondissements dans les dernières pages qui sont hyper intéressants ! 

Conclusion 

Ce livre est une pépite de la fantasy grâce à sa mythologie unique et hyper riche et à ses personnages complexes et attachants. On a l’impression d’être plongé à l’intérieur d’un rêve en lisant ce livre, même si on finit par se demander si ça ne serait pas plutôt un cauchemar… Une très grande réussite que je vous conseille vivement ! 

TB lecture

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4 réflexions sur “[Chronique] Le faiseur de rêves – tome 1, de Laini Taylor

  1. totorotsukino 22 avril 2018 / 18 h 52 min

    c’est vrai que la romance sur la fin prend le pas sur le reste et c’est un peu dommage. pour le reste j’ai beaucoup aimé 🙂

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