
« Son cri couvrit un autre hurlement, venu de l’intérieur du complexe en flammes. Un hurlement où se mêlaient la surprise, l’horreur, la consternation et une insondable tristesse. Un hurlement produit par cinq voix unies. »
« À certains égards, la folie froide du lieu rappelle à Moïra les ailes désertées du Palais de Thecel. Miryi en a la démesure et le chaos. Mais il y manque le mobilier et les miroirs, les rideaux aux fenêtres, il y manque les souvenirs de présences passées, les fantômes. L’île de Miryi est froide et géométrique, ses constructions pourraient être le fait de plissements de terrain, d’une pluie de météores, de caprices puérils d’une Puissance nouveau-née. »
« Malgré la révélation tant attendue, elle ne pouvait s’empêcher de ressasser les dernières paroles de la vieille femme. Les noces de la renarde. Elle sentait qu’il y avait quelque chose dans ces quelques mots, un sens caché qui lui échappait. Quelque chose d’important dont elle ne faisait qu’effleurer la surface. »
« Iliade pensait que la littérature était le plus puissant des boucliers, ce qui ne l’empêchait pas de trébucher sur les pavés ou de percuter les promeneurs parce qu’elle déambulât le nez dans les bouquins. »
« Pour moi, il n’est ni dieu, ni animal. Il est l’essence de la forêt, de la mousse, des champignons, des animaux, des arbres et des plantes. Quand il est avec moi, la forêt entière est aussi avec moi. »
« Un roman est un jeu d’illusions, tout est aussi vrai que faux, et l’histoire ne commence à exister qu’au moment où vous la lisez. »
« I am going to keep on defying you. I am going to shame you with my defiance. You remind me that I am a mere mortal and you are a prince of Faerie. Well, let me remind you that means you have much to lose and I have nothing »
« Je devrais peut-être me sentir comme une héroïne. Mais ce n’est pas le cas. Il est toujours plus facile de détruire que de créer. »
« Il était et resterait un être moyen. Vivant une existence moyenne, semblable à celle de millier d’autres qui naissaient, passaient et disparaissaient sans que la terre en gardât de véritables traces Il côtoyaient leurs semblables, les marquaient et les façonnaient, s’en faisaient parfois aimer et regretter, mais même les regrets finissent un jour par s’estomper, remplacés par l’impérieux de l’existence, l’immédiat du quotidien qui vous prend, vous emmène et vous fait tout oublier. »
« Très vite, je comprends que je suis moi aussi une chose, en ce monde. Mais pas comme la poupée qui continue à écrire avec l’obstination aveugle de l’eau qui coule vers l’aval. Non, je suis… autre chose. Différent de cet homme évanoui, constitué de chair douce.
D’une certaine façon, je suis. Et je dois l’avouer, c’est une étrange chose que d’être. »