[Chronique] Thecel, de Léo Henry

Thecel
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« À certains égards, la folie froide du lieu rappelle à Moïra les ailes désertées du Palais de Thecel. Miryi en a la démesure et le chaos. Mais il y manque le mobilier et les miroirs, les rideaux aux fenêtres, il y manque les souvenirs de présences passées, les fantômes. L’île de Miryi est froide et géométrique, ses constructions pourraient être le fait de plissements de terrain, d’une pluie de météores, de caprices puérils d’une Puissance nouveau-née. »


 
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Thecel
Auteur :
Léo Henry
Illustrateur : Aurélien Police
Éditeur : FolioSF
Genre : Fantasy
Date de parution : 5 mars 2020
Nombre de pages : 288
Prix : 8,50 €
Synopsis

À Thecel, Moïra et son frère, Aslander, coulent des jours heureux au Palais, dont ils connaissent tous les recoins par cœur. Leur père est à la tête de l’Empire des Sicles et, même si l’on évoque des combats sporadiques aux frontières, la paix et la concorde règnent.
Pourtant d’inquiétantes rumeurs courent : l’Empereur serait au plus mal et, s’il venait à mourir, Aslander, son seul héritier mâle, pourrait ne pas être en mesure de prendre sa succession. Serait-ce la fin de la dynastie et, pire, la chute de l’Empire ? Et que deviendrait alors Moïra ?

MON avis

J’étais très intriguée par la sortie de ce roman ayant entendu beaucoup de bien sur Léo Henry et étant très attirée par l’ambiance dégagée par la couverture signée Aurélien Police. Pourtant, et malgré le faible nombre de pages, je n’ai pas réussi à aller au bout de ce roman. C’est très rare que j’abandonne un livre et c’est pourtant la deuxième chronique concernant un abandon ce mois-ci, peut-être que ce roman n’est donc pas arrivé au bon moment. J’ai arrêté ma lecture à 50% du roman, et ce dont je parle dans ma chronique ne concerne donc que cette première moitié. J’ai d’ailleurs entendu dans d’autres chroniques que la deuxième moitié était meilleure, élément qu’il me semble important de préciser afin que vous puissiez nuancer mes propos. 

Pourtant, tout était réuni pour me plaire : un roman de fantasy médiévale mettant en scène une princesse dans une quête initiatique, le tout porté par une magnifique plume. Généralement, il ne m’en faut pas beaucoup plus. Mais, si le récit n’a pas réussi à me captiver, j’ai quand même été convaincue par la plume de Léo Henry. Il distille son histoire avec une grande douceur et une grande sensibilité. Beaucoup de poésie et d’onirisme se dégage de cette histoire, chose que j’apprécie généralement beaucoup dans mes lectures, mais ce n’est bien sûr pas en lui-même un élément suffisant pour faire d’un roman un coup de cœur. 

Si je reconnais donc la maîtrise de l’auteur en termes d’écriture, j’ai trouvé que ses mots ne portaient pas une histoire assez forte (du moins dans la première partie du récit). J’ai ressenti une très grande distance entre les personnages et le lecteur, comme si un immense brouillard masquait le monde qu’on essaye de découvrir. Les personnages, et surtout Moïra qui est le personnage autour duquel on gravite, restent toujours dans une grande retenue qui nous empêche de les comprendre et de les apprécier. On découvre leurs décisions sans qu’elles aient vraiment un sens pour nous et on suit donc toute cette histoire de manière très externe. Cette distance associée à un manque d’action a fait que je n’ai pas réussi à m’intéresser à cette histoire d’autant plus que les enjeux ne m’ont pas non plus semblé assez accrocheurs. L’univers quant à lui est assez classique avec ses luttes de pouvoir, mais est à peine effleuré. Le seul élément qui apporte un peu de magie à cet univers est la présence de dragons, mais je n’ai pas eu l’impression que leur présence s’intégrait bien au reste du récit. Face à tous ces éléments, je me suis ainsi rendu compte que je n’avais aucune curiosité de connaître la fin de cette histoire et j’ai donc arrêté ma lecture. 

Ce roman étant très court et étant donné le peu de choses qu’il se passe dans la première moitié du roman, je n’ai pas plus de points à aborder dans cette chronique. Sachant que la deuxième partie semble plus rythmée et développe plus l’univers d’après les chroniques que j’ai pu lire, mon avis aurait peut-être été différent si j’avais persévéré. Néanmoins, étant donné la qualité de l’écriture, je ne doute pas que le roman trouvera ses lecteurs, notamment parmi ceux qui recherchent de la fantasy dans un format court !


Conclusion


Malgré la magnifique plume de Léo Henry, je n’ai pas réussi à accrocher à Thecel et ai abandonné cette lecture après la première moitié. En effet, j’ai ressenti une trop grande distance avec les personnages pour lesquels je n’ai pas ressenti d’attachement. Toute la première moitié du roman nous plonge dans un grand flou que ce soit sur l’univers ou sur les agissements des personnages que l’on ne comprend pas. Tous ces éléments associés à un grand manque d’action et d’enjeux percutants ont fait que je n’avais aucune curiosité de connaître la suite de cette histoire.  

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