[Chronique] La cité des chimères, de Vania Prates #PLIB2020

la cité des chimères
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« Céleste se fit alors la réflexion qu’il existait plusieurs formes de solitude dans le monde. Elle s’était longtemps sentie seule dans son magasin, entourée de sa famille. Sa solitude n’était pas physique, elle était mentale. Daniel, c’était l’inverse. Il avait tout ce qu’il fallait pour s’occuper l’esprit, mais il n’avait personne avec qui partager son quotidien. »


 
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La cité des chimères
Autrice :
Vania Prates
Illustrateur : Aurélien Police
Éditeur : SNAG
Genre : Science-fiction / Fantastique
Date de parution : 3 octobre 2019
Nombre de pages : 443
Prix : 18 €
 #ISBN9782490151219
Synopsis

Le monde tel qu’on l’a connu a disparu. Chaos, misère, famine … Les Hommes ont enfin trouvé un équilibre et se sont organisés en guildes, guidé par leur chi, leur nature profonde. Guilde des Marchands, des Inventeurs, des Alchimistes, des Gardiens ; tous demeurent fidèles à ce qu’ils sont afin de vivre en harmonie avec la nature et les animaux particulièrement respectés, créant une cité semblable à une ville sylvestre.
Dans ce monde proche de l’utopie, Céleste, une jeune fille de 17 ans, n’a pas de chi. Le jour où elle rencontre Calissa, mystérieuse contrebandière, elle est loin de se douter qu’elle va se retrouver embrigadée bien malgré elle dans une histoire complexe qui même non seulement le dirigeant de Lowndon Fields, mais également la très redouté « Confrérie des Sans-loi ».
Entre ruse, savoir, intrigues et faux-semblants, Céleste va devoir changer sa vision du monde.

MON avis

J’ai lu ce livre dans le cadre du prix littéraire de l’imaginaire Booktubers App 2020. C’était le dernier roman qu’il me restait à lire et si je n’en attendais rien, il m’a très agréablement surprise.

Un récit utopique

J’ai accroché dès les premières pages au style d’écriture et à l’atmosphère du récit. La cité des chimères est un récit qui se déroule dans un futur lointain dans lequel des catastrophes écologiques ont détruit une majeure partie de la population. Les survivants ont réussi à reconstruire un monde plus sain et plus en adéquation avec leurs besoins réels. Ainsi chaque individu possède un « chi » qui lui est propre et qui représente ce pour quoi il est fait. Certaines personnes possèdent un chi qui les lie aux animaux, ils deviennent gardiens, d’autres sont capables de se plonger dans les livres et de vivre réellement les récits. Cet univers mêlant ainsi science-fiction et fantastique s’apparente à une utopie. L’univers comme la plume sont légers, et extrêmement doux. J’ai beaucoup aimé découvrir les codes de cette société qui promeut une vie toute en harmonie. Tout est très lumineux dans ce récit, même s’il dévoile également des aspects plus sombres. Certains personnages cachent un passé trouble et on sent très vite que derrière cette apparence lumineuse se cachent mystères et faux-semblants. 

Une ode à la littérature

Le récit est construit sous forme de roman choral suivant principalement deux personnages principaux : Céleste et Calissa. Les deux personnages ont des personnalités très différentes, mais qui se complètent très bien. Céleste possède une certaine naïveté et une grande douceur, elle n’a pas encore découvert son chi et est emprisonnée dans une routine qu’elle n’a pas choisi et qui ne lui correspond pas vraiment. Calissa quant à elle a depuis longtemps trouvé sa voie. C’est un personnage fort, courageux et prête à tout pour parvenir à ses fins. De manière générale, les personnages ne sont pas extrêmement développés, mais ils sont facilement identifiables possédant des caractéristiques et une histoires propres les rendant attachants. J’ai particulièrement aimé le personnage de Céleste qui est un personnage simple sans charisme particulier et qui pourrait facilement représenter le commun des mortels. Même si elle se découvre des facultés spéciales, on peut facilement s’identifier à elle et s’émerveiller à travers elle de cet univers.  

Le destin de deux personnages va se retrouver mêlé et leur chemin va les mener jusqu’à un endroit très mystérieux, Septentria, une zone close à l’intérieur de la ville construite comme un immense labyrinthe où sont entreposés les objets les plus précieux de cet univers : les livres. Car dans ce monde post-apocalyptique, la seule source de savoir sur ce qu’étais le monde avant sont bien les livres. Sepentria est ainsi un lieu idyllique pour tout amateur de littérature. L’atmosphère qui entoure ce lieu est extrêmement bien retranscrite par l’autrice, son aura de mystère, son système très particulier pour ne pas se perdre dans ses allées labyrinthiques… C’est un vrai plaisir de découvrir les personnages évoluer dans ce lieu.  L’autrice nous offre ainsi une très belle ode à la littérature et montre qu’on peut aussi bien lire pour le simple plaisir que pour assouvir une soif de connaissance. 

Une intrigue efficace mais trop rapide

En ce qui concerne son intrigue, La cité des chimères est un récit efficace et assez haletant. Les chapitres sont courts, assez bien rythmés et la part de mystère est vraiment bien dosé pour qu’on ait envie de connaître rapidement la suite. L’intrigue prend plusieurs dimensions, alternant entre une enquête et une sorte de mission secrète. Si l’autrice a donc bien géré son récit construisant un univers original et une intrigue prenante, j’ai eu le sentiment qu’elle n’allait jamais complètement au bout de ses idées. Que ce soit au niveau de la personnalité de certains personnages ou au niveau de l’univers et de l’intrigue, j’ai eu le sentiment que l’autrice promettait beaucoup de choses sur le papier, mais sans oser développer complètement son idée derrière. La fin du récit est également extrêmement abrupte. Le dénouement et toutes les révélations arrivent sur un nombre de pages extrêmement réduit imposant un changement de rythme un peu trop brutal au récit. La fin aurait mérité d’être amenée plus en douceur à l’image du reste du récit et en étant beaucoup plus développée. Heureusement, l’autrice nous offre un joli twist final plutôt inattendu et qui aurait encore mieux fonctionné s’il avait été amené moins abruptement sans être englouti par une multitude d’autres informations.

Malgré ces bémols, j’ai passé un excellent moment de lecture avec La cité des chimères et je suis très heureuse d’avoir découvert ce roman grâce au PLIB !


Conclusion


La cité des chimères a été une excellente surprise. J’ai été conquise par la plume de l’autrice et par l’atmosphère douce et lumineuse du récit. L’univers se basant sur un concept utopique est bien imaginé et assez riche. On navigue dans un décor idyllique empreint de mystères rendant le récit très prenant. Je regrette que l’autrice ne soit pas toujours allée au bout de ses idées concernant l’intrigue et les personnages et que la fin ait été beaucoup trop rapide, mais j’ai passé un très bon moment dans cet univers qui fait la part belle aux amoureux des livres !

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8 réflexions sur “[Chronique] La cité des chimères, de Vania Prates #PLIB2020

  1. OmbreBones 5 septembre 2020 / 17 h 31 min

    C’est marrant je viens de lire une chronique qui disait que l’intrigue était trop lente et toi tu la trouves trop rapide, dingue les divergences o.o de mon côté je ne peux rien en dire de très concret vu que j’ai abandonné après 10%, je n’arrivais pas à m’intéresser à ce que je lisais :/

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    • Sometimes a book 7 septembre 2020 / 9 h 59 min

      Quand je dis trop rapide je parle vraiment de la fin où il toutes les explications arrivent d’un coup alors que ça aurait pu être plus développé !

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  2. tampopo24 5 septembre 2020 / 19 h 01 min

    Plus je vois passer les chroniques plus j’ai envie de le lire, mais je note tes bémols dans un coin de ma tête pour ne pas déçue ^^

    Aimé par 1 personne

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