[Chronique] Rozenn, de Laëtitia Danae

Rozenn
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« Aujourd’hui, j’ai reçu mon entrave. Je n’ai pas encore les mots pour décrire la douleur que cela m’a procuré, mais je pense qu’elle me hantera des années durant. Les dagnirs m’ont marqué comme du bétail et pourront désormais se servir de mes pouvoirs sans mon consentement. »


 
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Rozenn – tome 1
Auteure
 : Laëtitia Danae
Éditeur
: Plume banche
Date
 de parution : 4 septembre 2018
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 329
Prix :  19,99 €
Synopsis :
Rozenn Kaplang est une djinn.
Durant de longues années, son peuple a souffert de la domination des dagnirs, mais si l’esclavage est officiellement aboli, la liberté, elle, garde un goût amer. Et si une union entre princes et princesses de ces différentes tribus permettait de tirer un trait sur un douloureux passé ?

MON avis

J’ai reçu Rozenn dans la box Mille et un livres du mois de juillet. La magnifique couverture m’a tout de suite emballée, malheureusement, j’ai trouvé que le contenu n’était pas à la hauteur.  

Un univers intéressant, mais une intrigue déjà trop vue

Rozenn, c’est un roman de fantasy orientale dans lequel deux peuples s’affrontent, les djinns qui possèdent des pouvoirs magiques et les dagnirs qui, bien sûr, convoitent ces pouvoirs. On est donc dans un roman à l’intrigue assez classique dans le monde du young adult : la domination d’un peuple sur un autre et la rébellion des classes opprimées. Malheureusement, mis à part l’univers, ce premier tome ne va pas plus loin que tout ce qui existe déjà et souffre donc d’un manque d’originalité.

Pourtant, la très belle plume de l’auteure et cet univers de djinns que je n’avais encore jamais vu dans un roman ont fait que ma lecture avait très bien commencé. Le début du roman est empreint de beaucoup d’action et de mystère. Les chapitres sont courts et bien rythmés ce qui fait qu’on avance très vite dans la lecture. Mais, passés quelques chapitres, quand l’intrigue démarre réellement, j’ai eu l’impression que tout retombait comme un soufflé. Le roman prend alors une direction assez classique de vie à la cour avec des intrigues amoureuses et des complots, le tout avec un manque de suspens, puisqu’on voit venir les révélations assez longtemps à l’avance. L’auteur ne tombe cependant pas dans le piège de la romance trop facile, ce dont j’avais très peur, et c’est un point plutôt agréable, même si on a bien un pseudo triangle amoureux assez étrange.

Des personnages mal caractérisés

Mais plus que l’intrigue un peu trop attendue, le vrai problème de ce livre sont les personnages qui ont été très mal exploités. On suit donc trois sœurs djinns : Odeleen l’aînée, Rozenn la cadette et Dare la benjamine. De manière générale, ces trois personnages ont été définis par un trait de caractère exacerbé qui domine leur personnalité. Elles ne sont donc pas du tout crédibles, car elles manquent de nuance et de naturel. Rozenn, est très impulsive et égocentrique. Pendant la moitié du roman, chaque scène dans laquelle on la voit finit de la même manière : elle s’énerve (pour des raisons souvent futiles) et s’en va en perdant le contrôle de la situation. Le processus est devenu très vite répétitif et agaçant. Dans la suite, elle évolue un peu, on a l’impression qu’elle se pose enfin les bonnes questions, mais elle finit vite par retomber dans ses travers. Odeleen, quant à elle est très lisse. Je n’arrivais pas à savoir si je l’aimais ou non, car elle se contredisait souvent tout le temps. Parfois elle agissait avec intelligence et ruse, puis quelques pages plus loin, elle redevenait futile comme si elle avait tout oublié. Enfin, et peut-être la pire, Dare, la jeune sœur ne pense qu’aux garçons et est, on peut le dire, la bêtise incarnée. J’avais l’impression au début du roman qu’elle avait une dizaine d’années, alors qu’elle a en réalité 16 ans ! 

J’ai donc trouvé que la description des personnages ne collait pas du tout avec leur âge ou avec leurs actes. Les personnages ont tendance à énormément se contredire eux-mêmes. On va dire d’un personnage qu’il est très méfiant et ne fait confiance à personne, puis on voit dans la scène d’après ce même personnage aller confier tous ses secrets à une personne qu’elle connaît depuis deux heures ! J’ai donc malheureusement trouvé les personnages très mal travaillés, absolument pas crédibles et j’ai été très souvent agacée voire énervée par leurs réactions, ce qui a contribué au fait que ce roman soit une grande déception pour moi. 

Conclusion 

La très belle couverture, l’univers très original peuplé de djinn aux pouvoirs intéressants et la belle plume de l’auteure ne masquent malheureusement pas le manque d’originalité de l’intrigue et la mauvaise caractérisation des personnages. Je ne pense pas que je lirai la suite.

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4 réflexions sur “[Chronique] Rozenn, de Laëtitia Danae

  1. Laulitta 19 juin 2020 / 8 h 39 min

    J’ai un avis différent du tien. J’ai bien aimé ma lecture. Après je te rejoins sur le fait que c’est une trame narrative déjà utilisée dans d’autres romans donc il y avait moins de surprise. Mais j’ai beaucoup aimé Rozenn.

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