[Chronique] La machine de Léandre, d’Alex Evans

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« On dit toujours que les sorcières ont des prémonitions, des intuitions ou qu’elles remarques des présages. C’est un fatras d’inepties. Ce matin-là, je n’éprouvais pas le moindre pressentiment du déluge d’ennuis qui allait s’abattre sur mon crâne.  »


 
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La machine de Léandre suivi par La chasseuse de livres
Autrice 
: Alex Evans
Illustration : Dogan Oztel
Éditeur : ActuSF
Genre : Fantasy
Date de parution : 6 septembre 2019
Nombre de pages : 260
Prix : 18,90 €
Synopsis
Constance Agdal est une excentrique professeure de sciences magiques qui n’aspire qu’à une chose : se consacrer entièrement à ses recherches pour oublier le passé qui la hante. Mais quand des démons se matérialisent au beau milieu de la ville, qu’un incube envahissant se prend d’affection pour elle et que son nouvel assistant agit de façon particulièrement étrange, Constance doit sortir de sa réserve… d’autant que son collègue, l’éminent Professeur Dowell, a disparu alors qu’il tentait de recréer une fabuleuse machine à magie d’après des plans vieux de plusieurs siècles. La jeune femme le remplace au pied levé en collaborant avec Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu’énigmatique, mais rien ne se passe comme prévu. Quel terrible secret se cache sous le capot de cuivre de la fameuse machine ?

MON avis

Ce livre est composé d’un court roman de 180 pages qui donne son titre au roman suivi par une nouvelle intitulée Le chasseuse de livres puis par une courte interview de l’autrice. Les deux récits se déroulent dans l’univers de Sorcières associées, mais à des temporalités différentes et peuvent totalement être découverts de manière indépendante. 

La machine de Léandre 

Dès les premières, j’ai retrouvé avec grand plaisir le style très enjoué d’Alex Evans qui donne vraiment beaucoup de charme au récit. L’autrice a une plume dynamique, jamais dénuée d’humour et capable de nous immerger très rapidement dans son univers. 

J’ai trouvé que ce récit avait des allures plus steampunk que Sorcières associées, même si je ne suis pas convaincue que ce soit l’adjectif qui qualifie le mieux cet univers. On est dans un monde où la magie est fluctuante, elle apparaît et disparaît en suivant un cycle et le récit s’installe à une période où la magie est en train de réapparaître. Mais, le monde a dû s’adapter sans magie et de nouvelles technologies commencent à apparaître si bien que l’ambiance du récit prend exemple sur l’époque victorienne. Cette ambiance est très bien retransmise par l’autrice et c’est très agréable de voir le travail qui a été fait pour offrir un contexte le plus solide possible à son récit même si celui-ci ne fait que 180 pages. À travers ses différentes œuvres, Alex Evans a construit un monde et son évolution et nous offre un univers vraiment riche même si elle n’en délivre qu’une petite touche à chaque fois. 

Autre point marquant de récit est le mélange entre sciences et magie. Ainsi la magie est devenue une discipline scientifique et le personnage principal est justement chercheuse en sciences magiques. J’ai adoré retrouver le fonctionnement d’un laboratoire de recherche dans un univers de fantasy, d’autant plus qu’Alex Evans sait de quoi elle parle puisqu’elle nous apprend que son père était chercheur en physique nucléaire. Cet aspect du récit lui apporte beaucoup d’originalité et n’ayez crainte si vous n’êtes pas familier avec le monde de la recherche ou des sciences, ça sert surtout le contexte de l’intrigue et il n’en ressort aucune difficulté de lecture ! 

L’intrigue en elle-même est très divertissante. Je regrette un peu l’aspect « romance » qui aurait peut-être pu être traité différemment, mais ça reste un point de détail. Le fil conducteur du récit est classique, mais fonctionne bien. Je pense que a contrario de l’univers et du contexte, l’intrigue n’est pas ce qui va me rester le plus longtemps en tête, c’est dommage, je commence déjà a l’oublier un peu alors que j’ai lu le roman il y a seulement une semaine. L’intrigue en elle-même n’est donc pas particulièrement marquante, mais reste très agréable et facile à lire. Un très bon roman très frais et idéal pour se changer les idées. 

La chasseuse de livres

La chasseuse de livre est une nouvelle de 70 pages dont mon avis va rejoindre celui de La machine de Léandre. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle dont l’intrigue m’a peut-être même plus emballée que La machine de Léandre. Encore une fois on retrouve le mélange science et magie avec comme personnage principal une thésarde à laquelle j’ai pu forcément m’identifier ! 

Comme pour La machine de Léandre, le seul aspect qui un peu plus négatif est le côté romance qui m’a paru vraiment forcé dans ce récit et pas très crédible. Mis à part ce point l’intrigue est plaisante avec un peu de suspense, quelques facilités il faut l’avouer, mais pas si dérangeantes et un message sympathique à la fin. C’est un récit léger qui se lit d’une seule traite avec des personnages attachants et une dose d’humour, bref de quoi passer un bon moment ! 


Conclusion


Alex Evans nous livre une nouvelle facette de son univers toujours aussi riche et bien pensé. Elle mélange ici parfaitement bien science et magie dans des intrigues classiques, mais très agréables à lire grâce à des personnages sympathiques et une plume enjouée et entraînante ! J’ai hâte de lire d’autres aventures dans cet univers ! 

tb lecture

Merci aux éditions ActuSF pour l’envoi de ce roman !

Une réflexion sur “[Chronique] La machine de Léandre, d’Alex Evans

  1. OmbreBones 9 octobre 2019 / 6 h 16 min

    Je pense comme toi, j’ai bien aimé le concept, les idées et la plume rafraîchissante mais j’étais déçue par l’aspect romance qui donnait un peu l’impression d’un ingrédient en trop rajouté parce qu’il faut alors que pas du tout. Mais ça reste une lecture dont je garde un souvenir agréable 🙂

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