[Chronique] 1515-1519, du Chroniqueur de la tour

1515-1519
 
« François descendit lentement les marches, laissant à chaque pas ses yeux s’habituer à l’obscurité. Il devait dégager des deux mains les toiles d’araignées et chaque fil cassé lui donnait l’impression de briser les frontières du temps, de pénétrer dans les profondeurs des âges.« 


 
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1515-1519 
Auteur :
Le Chroniqueur de la tour
Éditeur : Autoédition
Genre : Fantasy historique
Date de parution : 25 mai 2018
Nombre de pages : 481
Prix : 18,90 € (broché) / 1,99 € (numérique)
 
Synopsis
1er Janvier 1515. François Ier devient Roi de France. Il se doute qu’il va vivre des événements extraordinaires mais il sous-estime largement ce qui l’attend. Il va découvrir que l’Histoire n’est qu’un théâtre où s’affrontent des forces obscures en coulisses. Tout ce qu’il croyait solide, tout ce qu’il pensait vrai sera bouleversé. Car le monde est en train de basculer. Pour une damnation ou pour une renaissance ?
MON avis
1515-1519 est le premier tome d’une trilogie centrée autour du règne de François Ier. Comme le titre l’indique, les évènements de ce premier tome se déroulent entre les années 1515 et 1519. Le deuxième tome se consacre quant à lui aux années 1520-1522 et le troisième aux années 1523-1526 et sont d’ores et déjà parus en autoédition. 
 
Lorsqu’on pense à l’année 1515, la bataille de Marignan en Italie nous vient immédiatement en tête. C’est également l’année du couronnement de François Ier, autant d’évènements qui sont relatés dans ce premier tome. Cette trilogie nous offre une réinterprétation des faits historiques, en y ajoutant des divers éléments fantastiques. Ainsi le roman débute par le couronnement de François Ier, un couronnement aux rituels assez particuliers puisqu’une partie se déroule dans une mystérieuse crypte, où sont présents tous les anciens rois de France. Ils pourront donner quelques conseils à François Ier qui changeront peut-être le cours de l’histoire et celui-ci fera également la connaissance de son emblème : la salamandre qui va être réellement personnifiée. 
 
La partie historique du roman se concentre autour des intrigues de cour et des complots politiques. Le roman met très souvent en scène François Ier lui-même ainsi que d’autres grandes figures de l’époque : le futur Charles Quint, le pape Léon X, le roi d’Angleterre Henri XVIII ou encore Léonard de Vinci. Si une grande partie du roman se déroule en Europe (en France et en Italie particulièrement), certaines scènes nous font voyager jusqu’au Mexique aux côtés d’Hernan Cortès lors de la conquête de l’Empire aztèque par les Espagnols. Ce début de la Renaissance est une période historique que j’aime beaucoup et j’ai donc beaucoup aimé découvrir la manière dont elle est revisitée dans ce roman. Le récit est abordable pour ceux qui ne connaîtraient pas forcément bien cette époque, bien qu’il soit parfois difficile de comprendre le lien entre certains éléments de l’intrigue dans ce premier tome. L’auteur semble déjà mettre en place certaines choses pour les prochains tomes. La partie du Mexique notamment est un peu déconnectée du reste et m’a personnellement moins plu. J’ai également été un peu déçue de la représentation des personnages féminins qui très sexualisés et clairement construit par œil masculin. Pour le reste, l’auteur nous emmène surtout dans les coulisses des grands évènements historiques et retranscrit bien l’ambiance de l’époque à l’aide de descriptions bien présentes sans pour autant être omniprésentes. Le récit est globalement bien écrit et fluide, on sent un travail sur le style pour s’adapter au contexte historique. Seul petit bémol, le langage dans certains dialogues ne m’a pas toujours semblé coller avec l’époque et le rang des personnages. Il y a également des petites maladresses dans le vocabulaire notamment équestre (mais, si vous me connaissez, vous savez que je suis particulièrement exigeante avec ce genre de petits détails). Enfin, pour terminer sur un point très positif, en plus des intrigues politiques, le récit propose un parti pris lié à la religion que j’ai trouvé très original et prometteur, en plus d’être rendu assez plausible dans le contexte historique ! 
 
Ce roman de fantasy historique comporte pas mal de petites touches de fantasy qui s’intègrent globalement très bien au récit. Certains éléments sont très bien trouvés et apportent vraiment un plus dans la réinterprétation des faits historiques. Je le mentionnais plus haut, mais j’ai beaucoup aimé l’idée de personnifier les emblèmes royaux. La salamandre de François Ier représente réellement un aperçu de la psyché du roi. On ressent à travers elle l’évolution du souverain, ses blessures, ses peurs, ses désirs. Des créatures fantastiques sont également présentes dans le roman : le pape possède une armée de morts-vivants, on trouve également une grande représentation du petit peuple (elfes, nains, gobelins…). Ce dernier point m’a semblé un peu moins abouti. L’auteur s’est contenté de remplacer certains personnages/peuples par des créatures fantastiques, ce qui aurait pu être une bonne idée si cela avait été plus exploité. J’ai eu l’impression que cette partie de l’intrigue était un peu factice et facile, apportant la note de fantasy sans que cela serve réellement l’intrigue. Il n’est néanmoins pas exclu que l’auteur s’en serve plus dans les prochains tomes. De manière générale, les notes de fantasy sont en petites touches, assez peu présentes dans la première moitié et plus exploitées dans la seconde. Malgré les petits bémols que j’ai mentionnés, le mélange historique et fantasy est bien pensé et équilibré. Si vous aimez cette période historique et l’intégration d’éléments fantastiques dans notre monde, n’hésitez pas à découvrir le premier tome de cette trilogie et à soutenir un auteur talentueux !
Bonne lecture
Cette chronique émane d’un service-presse pour lequel je remercie l’auteur !

4 réflexions sur “[Chronique] 1515-1519, du Chroniqueur de la tour

  1. Steven 27 avril 2022 / 18 h 34 min

    C’est drôle j’ai l’impression de me lire avec le premier volet de la série Le Bâtard de Kosigan… Le manque de fantasy me laisse assez songeur pour le coup même si la partie historique m’intrigue énormément.

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  2. OmbreBones 28 avril 2022 / 17 h 38 min

    J’étais en train de me hyper à fond puis tu as parlé de l’hyper sexualisation des personnages féminins en mode vision masculine et c’est retombé aussi sec 😅 dommage du coup ! Mais je sais ce que je ne supporte plus.

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