[Chronique] Le Dieu Oiseau, d’Aurélie Wellenstein #PLIB2019

lecture du moment
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« Faolan choisit le plus proche. Pour ce qu’il allait faire, il n’avait pas besoin de la plus belle lame. N’importe quel coutelas émoussé ferait l’affaire. Au contraire, plus elle serait laide et plus elle serait conforme à l’infamie du moment. »


 
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Le Dieu Oiseau
Auteure
 : Aurélie Wellenstein
Éditeur
: Scrinéo
Illustrateur : Aurélien Police
Date de parution
: 29 mars 2018

Genre : Fantasy
Nombre de pages : 333
Prix : 16,90 €
#ISBN9782367405827
Synopsis :
Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger.
Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

MON avis

C’est le premier livre d’Aurélie Wellenstein que je lis, car j’étais très intriguée par la description qui en est faite : « Un récit psychologique sombre et violent sur le traumatisme, la résilience, la vengeance. Un roman initiatique magistral. » Et je dois dire que je ne pourrais mettre de mots plus justes sur ce livre. 

Au plus près des personnages  

Dès le début du récit, on est plongé au cœur d’un monde violent et impitoyable. On découvre alors un personnage complètement brisé et torturé, qui se bat pour son dernier espoir : la compétition qui déterminera le clan qui dominera l’île pour les dix prochaines années. Pour Faolan, le choix est simple : la victoire ou la mort. 

J’ai été tout de suite frappée par le personnage de Faolan qui m’a fait énormément de peine et que j’ai trouvé très crédible. J’ai eu énormément d’empathie pour lui, j’ai frissonné avec lui. À certains moments fatidiques de l’histoire, mon cœur battait à mille à l’heure tellement j’étais horrifiée et terrifiée par ce qui allait se passer. Rarement un livre ne m’aura fait cet effet. Aurélie Wellenstein réussit à instaurer un vrai lien entre le personnage et le lecteur. Même si le récit est écrit à la 3e personne, on est dans la tête de Faolan, on ressent sa souffrance, ses doutes, sa résilience et peu à peu sa descente vers la folie. 

Il faut dire qu’on ne peut rester insensible à la brutalité de ce roman. L’autrice de nous ménage pas, les choses ne sont pas suggérées, elles sont montrées délibérément. Certaines scènes sont extrêmement crues et graphiques. On n’a aucun mal à visualiser les choses même si on voudrait parfois s’en empêcher. J’ai adoré cet aspect qui permet d’être au plus près des personnages, de comprendre ce qu’ils vivent et d’accepter les choix qu’ils peuvent faire. 

Un récit psychologique fascinant

L’histoire en elle-même n’est pas particulièrement originale. Une compétition dans laquelle s’affronte différents clans jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul vainqueur, le concept a déjà été vu, même si la mythologie créer est très intéressante. Cependant, il y a dimension en plus dans ce roman : la psychologie. 

L’évolution psychologique du personnage de Faolan est extrêmement bien travaillée. Il est obligé de commettre des actes qui le dépassent s’il veut survivre, il doit mettre toutes ses émotions de côté, devenir tout ce qu’il a méprisé depuis des années et il ne peut s’en sortir indemne psychologiquement. C’est fascinant de le voir s’enfoncer de plus en plus profondément dans la folie, on finit par ne plus reconnaître ce personnage qui semblait si fragile au début du récit.

Je dois dire que j’ai eu un peu peur à un moment donnée que l’autrice soit allée trop loin. J’ai cru que l’histoire allait prendre une tournure qui n’allait pas me plaire… Et puis finalement, le rebondissement final a complètement retourné la situation et j’ai vraiment adoré le dénouement. Selon moi, ce roman se finit de la manière la plus parfaite qu’il soit.

 Conclusion 

Ce récit nous emmène dans un univers brutal dans lequel les personnages sont brisés et n’ont qu’un objectif : survivre. On assiste alors à un combat dans lequel il n’y aura qu’un seul survivant et à une descente progressive vers la folie aussi fascinante que terrifiante. Un récit psychologique mené d’une main de maître donc on ne peut ressortir indemne. 

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16 réflexions sur “[Chronique] Le Dieu Oiseau, d’Aurélie Wellenstein #PLIB2019

  1. Les Fantasy d'Amanda 4 avril 2018 / 10 h 05 min

    Ah, il me tente tout particulièrement, celui-là 😀 ! J’ai déjà lu Le Roi des fauves de cette auteure, et j’avais beaucoup aimé. Et comme il a l’air d’être dans le même style… 🙂

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  2. Lolita 4 avril 2018 / 17 h 14 min

    Je vois pleins de bons avis sur cette lecture alors j’ai vraiment envie de le lire ! Super chronique 🙂

    Aimé par 1 personne

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