La première édition du prix littéraire de l’imaginaire touche à sa fin. J’ai fini de lire les 7 titres présélectionnés, et j’ai voté pour mon préféré. Je vous ai donc préparé en petit classement de ces romans en partant de celui que j’ai le moins aimé jusqu’à mon préféré (oui je suis un peu sadique sur les bords) ! Pour rappel, nous avions jusqu’au 30 septembre pour lire les 7 livres et le grand gagnant sera annoncé dès demain lors d’une cérémonie qui aura lieu à Lyon et à laquelle je serai présente !
En septième position…
→ Sirius, de Stéphane Servant – Éditions Rouergue – 474 pages
J’ai été un peu déçue de ce roman que je n’ai pas trouvé assez abouti dans les problématiques abordées. Je le conseillerai quand même à de jeunes lecteurs afin de commencer à leur donner des pistes de réflexion sur les questions environnementales !
En sixième position…
→ Lebenstunnel, tome 1 : Allégence, d’Oxanna Hope – Rebelle Éditions – 294 pages
200 ans après la victoire d’Hitler, Germania n’est plus un mythe. La race aryenne tant espérée par le Führer domine le monde et toutes les autres ethnies ont été éradiquées de la planète.
Krista, jeune Aryenne, travaille dans un Lebensborn. Elle a été élevée dans le moule de la race pure et ne connaît que ce mode de vie, jusqu’au jour où elle suit malgré elle une femme dans les égouts de la ville. Ce qu’elle y découvre va ébranler toutes ses convictions et peut remettre en question le fonctionnement même du monde dans lequel elle vit.
J’ai beaucoup aimé le principe de cette uchronie que j’ai trouvée assez réaliste et bien pensée. Néanmoins, la présence trop forte de romance m’a dérangée et je n’ai pas été convaincue par la révélation finale.
En cinquième position…
→ Le souffle de Midas, d’Alison Germain – Éditions du chat noir – 272 pages
Le jour où une inconnue rend son dernier souffle dans mes bras, je sais que ma vie paisible d’étudiante ne sera plus jamais la même. Au lendemain du drame dont j’ai été le seul témoin, aucune trace du crime n’a été retrouvée, tant et si bien que tout le monde me pense folle, moi la première. Seul un homme me croit, Angus Fitzgerald, détective à la recherche d’une personne qui ressemble trait pour trait à la femme morte sous mes yeux.
Alors que ce mystère reste sans réponse, les objets que je touche se transforment en or. Et quand le bel Angus me narre le mythe antique de Midas, ce roi grec qui changeait tout en or, je comprends qu’il en sait bien plus sur ce qui m’arrive. Et aussi sur les dangers qui me menacent. Pour moi, le plus imminent est juste là, dans mes mains. Parce que si pour le détective, je suis bénie des Dieux, je ne vois en ce pouvoir qu’une malédiction…
J’ai aimé la mythologie de ce roman et toute la première partie globalement. La suite m’a moins plu, à cause de personnages très clichés et d’une intrigue un peu trop prévisible.
En quatrième positon
→ Shades of magic, de V.E. Schwab – Éditions Lumen – 505 pages
Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !
J’ai adoré l’univers de ce roman, le personnage de Kell et l’intrigue pleine d’action et de rebondissements. Je pense que ce qui m’a dérangée est la traduction qui a rendu ce livre très jeunesse alors qu’en VO il est catégorisé comme adulte, ce qui va mieux avec l’univers selon moi.
En troisième position…
→ La Faucheuse, de Neal Shusterman – Éditions Robert Laffont – 493 pages
Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d’immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t’ont résisté.
→ Les sœurs Carmines, d’Ariel Holzl – Éditions Mnémos – 263 pages
Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…
Impossible pour moi de départager ces deux romans que j’ai adorés. Je les ai trouvés hyper intelligents chacun à leur manière et je me suis énormément attachée aux différents personnages.
Autre point commun de ce deux romans : j’ai eu un coup de cœur pour les deux tomes 2 que j’ai encore plus aimé que les tomes 1, et donc même en ayant lu la suite, je n’arrive toujours pas à les départager. J’étais donc bien embêtée pour faire mon choix, jusqu’à ce que je lise…
En première position…
→ Les Seigneurs de Bohen, d’Estelle Faye – Éditions Critic – 592 pages
Je vais vous raconter comment l’Empire est mort.
L’Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium, ce métal aux reflets d’étoile, que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un Empire fort de dix siècles d’existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel.
J’évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni sages conseillers, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers… Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l’escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l’enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie… Et de tant d’autres encore, de ceux dont le monde n’attendait rien, mais qui malgré cela y laissèrent leur empreinte.
Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra.
Ce livre a été pour moi une énorme révélation. Je suis rentrée immédiatement dans ce fantastique univers si riche et aux personnages hyper éclectiques et j’ai eu énormément de mal à le quitter. J’ai tant aimé cet univers que toutes mes lectures m’ont paru bien fades après ça ! Bref, je n’ai pas hésité une seule seconde avant de voter pour ce livre qui a été mon seul coup de cœur de la sélection.
Vous savez maintenant pour qui j’ai voté ! À votre avis qui sera le grand gagnant de cette première édition du prix littéraire de l’imaginaire ?
Nous sommes d’accord pour les trois derniers (dans le même ordre et pour des raisons similaires!). Par contre, en quatrième position j’ai mis La faucheuse puis Les seigneurs de Bohen et Shades of Magic et en premier…Les soeurs carmines!^^
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Héhé tu as désigné le bon gagnant ! Je suis très contente qu’il ait gagné, il le méritait vraiment même si je ne l’avais pas mis en premier 🙂
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