[Chronique] Les chroniques de St Mary – tome 2 : D’écho en échos

D'écho en échos
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« Nous n’avions pas d’argent, ni aucun équivalent. Nous n’avions rien à marchander. Rien à échanger. Si nous voulions manger, alors nous devrions voler, avec tous les dangers que cela implique. Nous pouvions être pendus. Avoir les mains coupés. Être empalés. Pas les trois en même temps bien sûr. Mais rien de tout cela n’était très réjouissant. »


 
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D’écho en échos
Autrice :
Jodi Taylor
Traductrice : Cindy Colin Kapen
Éditeur : Hervé Chopin
Genres : Science Fiction / Historique
Date de parution : 25 octobre 2018
Nombre de pages : 333
Prix : 14,50 €
Synopsis
Maxwell et ses excentriques confrères historiens partent pour de nouvelles aventures à travers le temps. Promue directrice du département d’Histoire, Maxwell va contrer, à l’aide de son équipe, les plans de leurs ennemis qu’ils croyaient neutralisés. C’est l’Histoire tout entière qui est menacée par ces fantômes du passé.
Au bord du burn out, l’historienne utilise ses dernières forces pour maintenir l’équilibre dans l’Histoire et dans sa vie privée. Non sans rudesse, elle doit faire face à l’attaque de Jack l’Éventreur, à un St Mary du futur quelque peu différent, un séjour improvisé à Ninive, ou encore à la mort étrange d’Élizabeth Ière d’Angleterre.

MON avis

D’écho en échos est le deuxième tome de la saga Les chroniques de St Mary qui compte à l’heure actuelle 10 tomes (dont 5 ont pour l’instant été traduits en français). Cette saga se déroule dans un institut de recherche historique un peu particulier, puisque pour résoudre les énigmes de l’Histoire, les chercheurs utilisent le voyage dans le temps. Si vous ne connaissez pas, je vous conseille de faire un tour sur ma chronique du premier tome.

J’ai un peu moins apprécié ce deuxième tome au premier sûrement parce que « l’effet de surprise » était passé et que beaucoup de choses reposent sur le concept en lui-même. De plus, on ne retrouve pas tout de suite l’atmosphère déjantée du premier tome et j’ai donc mis un peu de temps avant d’apprécier complètement cette lecture. En effet, ce deuxième s’ouvre directement en plein milieu d’une mission visant à découvrir l’identité de Jack l’éventreur. Avec cette mission, l’autrice part dans une direction assez étrange, très angoissante et apportant des éléments fantastiques à l’intrigue qui ne collaient pas avec l’atmosphère du récit. Je n’ai donc pas du tout apprécié ce début de tome qui tombe un peu trop dans le grotesque à mon goût. Je m’attendais à un récit léger et drôle et à la place on plonge dans quelque chose d’hyper dérangeant et incompréhensible. 

Heureusement, passée la déconvenue du début, on finit par retrouver les éléments qui font le charme de cette série : son humour british et surtout son personnage principal haut en couleur qui porte toute l’intrigue : Madeleine Maxwell. C’est un personnage assez ambivalent, car elle est autant insupportable qu’attachante. Dans ce tome, elle en fait encore voir de toutes les couleurs aux autres personnages de par son impulsivité et sa propension à exagérer tout ce qu’elle fait. Et malgré tout, sans elle, Les chroniques de St Mary n’auraient pas la même saveur. Difficile de savoir ce que Maxwell a en tête tant elle peut se montrer imprévisible si bien que le roman nous emmène de surprises en surprises. C’est un excellent personnage qui est réellement au centre du récit. Il faut donc s’attendre à ce que sa vie privée prenne une place très importante dans cette intrigue et ne pas lire cette saga uniquement pour le voyage dans le temps et l’aspect historique sous peine d’être déçu. Mais c’était déjà le cas dans le premier tome et j’ai d’ailleurs trouvé que ces trois aspects étaient plus équilibrés dans ce tome. 

Concernant l’intrigue de ce tome, j’ai trouvé qu’elle était un peu moins intéressante que dans le premier, car moins axé « recherche » (mais bon je ne travaille pas moi-même dans la recherche pour rien, on se refait pas). Il m’a fallu attendre la dernière mission pour être vraiment captivée par le récit, mais il faut dire que cette mission se déroule à l’époque de Marie Stuart, une de mes époques préférées de l’Histoire anglaise ! Je trouve que l’autrice a un véritable talent pour décrire l’atmosphère des différentes époques et des lieux que traversent les personnages. Que ce soit dans le Londres victorien de Jack l’éventreur ou dans l’Ecosse de Marie Stuart, Jodi Taylor offre de belles descriptions du décor en essayant d’être le plus près de la réalité historique. La mission sur Marie Stuart est le bouquet final de ce tome en proposant quelque chose d’assez différent des autres missions puisque les personnages étaient amenés à échanger directement avec les figures historiques dont la Reine elle-même ! Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette mission drôle et pleine de rebondissement, mais ce deuxième tome nous fait vivre bien d’autres aventures comme une chasse aux dodos (!), la découverte du futur de St Mary ou encore la recherche des jardins suspendus de Babylone. Bref encore des chouettes aventures à découvrir dans ce tome et j’ai hâte de voir ce que nous réservent les suivants !


Conclusion


Si le début de ce deuxième a connu un petit raté selon moi, j’ai une fois de plus adoré suivre les aventures des historiens de St Mary et particulièrement Maxwell toujours aussi déjantée et imprévisible ! Jodi Taylor nous emmène une nouvelle fois dans différents décors et aventures à travers ses voyages dans le temps. Chaque destination est décrite avec beaucoup de finesse en restant le plus proche de la réalité historique et le roman termine sur un final en apothéose à la cour de la Reine Marie Stuart !

tb lecture

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