[Chronique] La Mort du temps, d’Aurélie Wellenstein

la mort du temps

« La ville paraissait sortie de l’imagination fiévreuse d’un architecte qui aurait empilé les passés successifs de la capitale en un mille-feuille dément. Dix, vingt, trente versions de Paris semblaient avoir fondu là. »


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La Mort du temps
Autrice :
Aurélie Wellenstein
Illustration : Aurélien Police
Maison d’édition : Scrinéo / Pocket
Genre : Science-fiction
Nombre de pages : 281 (poche)
Prix : 16,90€ (grand format) 7,70 € (poche)
Synopsis
Un éclair aveuglant, suivi d’une terrible onde de choc… En l’espace de quelques minutes, un séisme ravage la Terre, et la vie de Callista bascule. Le monde qu’elle connaissait n’est plus. Les siècles se sont mélangés, pièces hétéroclites d’un puzzle temporel qui modifie l’architecture, mais également les gens. Callista fuit Paris pour partir à la recherche d’un refuge dans ce chaos. Sur sa route, elle rencontrera d’étranges créatures, issues d’époques différentes. Mais talonnée par le Flash, réplique mortelle du tremblement de terre, elle ne peut, elle ne doit pas s’arrêter. Sinon, à la prochaine pulsation du Flash, elle sera anéantie.
Lui, c’est un soldat de la force Opexx. Atteint du syndrome de Restorff, un déficit empathique, son efficacité en mission s’en trouve renforcée. Une qualité qui n’exclut pas les questions au fil des déploiements sur les théâtres d’opérations extrasolaires. « Répondez à l’appel de l’ailleurs ! » Tel est le slogan d’Opexx. Un ailleurs qui pourrait bien être avant tout un autrement…
MON avis

J’ai lu beaucoup de romans d’Aurélie Wellenstein, certains m’ayant énormément plu comme Le dieu Oiseau ou Le roi des fauves, d’autres moins enthousiasmée comme Mers Mortes ou Yardam. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre avec La mort du temps, d’autant plus qu’on dit que c’est un roman très particulier, un peu à part. Autant le dire tout de suite, j’ai été agréablement surprise par cette lecture qui est convaincante dans le genre du pur divertissement. Finalement, j’ai trouvé qu’on reconnaissait bien la pâte d’Aurélie Wellenstein à travers le rythme et les thèmes chers à l’autrice liés à l’écologie. La mort du temps est ainsi un roman post-apocalyptique durant lequel une jeune fille Callista va fuir la fin du monde représentée par une sorte de tornade : un flash qui détruit tout sur son passage. On y retrouve donc cet aspect course contre la montre comme dans Les loups chantants, sauf que ce sont les paysages français que l’on parcourt ici. C’est d’ailleurs assez drôle pour moi d’avoir pu suivre l’itinéraire de Callista alors qu’elle passait par des endroits que je connais très bien. Les enjeux ne sont pas non plus les mêmes, il s’agit entièrement de survie ici, une survie qui semble d’ailleurs un peu vaine puisque la jeune fille est sans cesse rattrapée par le flash… Cela renforce bien la tension du récit et un suspense puisqu’on se demande jusqu’où le personnage va aller.

Et, comme le titre du roman l’indique, le facteur temporel vient s’ajouter au récit apportant un peu d’originalité à l’intrigue. Ainsi, le flash provoque non seulement l’anéantissement de vie, mais également du temps, mélangeant les époques, ce qui a pour conséquence de faire surgir certaines personnes du passé. D’autres conséquences plus déroutantes en découlent également, mais je vous laisse le découvrir. Ainsi, Callista va se retrouver à fuir en compagnie de personnages tout droit venus du Moyen Age. Aurélie Wellenstein offre ainsi un choc des cultures assez drôle, et même parfois touchant. Elle montre bien comment des personnages qui n’ont rien en commun et ne se seraient jamais compris en temps normal pouvait s’unir face à une menace commune. C’est peut-être une vision un peu utopique des choses, mais cela fonctionne bien, d’autant plus que les personnages sont loin d’avoir une moralité irréprochable. Aurélie Wellenstein, montre d’ailleurs bien l’autre aspect de la catastrophe, celui des rivalités qui s’installent pour survivre. Même Callista, le personnage principal fait des choix égoïstes. Elle m’a d’ailleurs souvent agacée par ses choix, ses réflexions, sa naïveté. Ce n’est pas forcément un personnage que j’ai apprécié, ce que ne m’a pas empêché de lire ce roman avec plaisir.

Finalement, on peut reprocher beaucoup de choses à ce roman comme le développement des personnages qui restent souvent caricaturaux et la fin qui va très vite et m’a semblé assez artificielle. Néanmoins, La mort du temps possède de belles idées, concernant la cause de cette apocalypse, par exemple. Le roman délivre également un message écologique introduit de manière légère et sans jamais devenir moralisateur. Et surtout, c’est un roman qui se dévore, un divertissement court, rythmé et facile à lire et c’est parfois agréable de se détendre en compagnie de ce genre de lecture !

bonne lecture

D’autres avis : BlackwolfTachan –  Dup (Book en Stock)Bibliocosme – Saiwhisper

7 réflexions sur “[Chronique] La Mort du temps, d’Aurélie Wellenstein

  1. tampopo24 30 novembre 2022 / 7 h 05 min

    Même si c’est le roman que j’ai le moins aimé de l’autrice, je suis entièrement d’accord avec ta conclusion et les qualités que tu lui trouvés. C’est juste que l’autrice l’a plus bouleversée avec ses autres histoires ^^

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    • Sometimes a book 30 novembre 2022 / 20 h 35 min

      Je comprends. Moi justement je n’avais pas forcément entendu de bons avis donc je partais pas très confiante, ce qui explique aussi que j’ai été surprise dans le bon sens !

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  2. Steven 30 novembre 2022 / 8 h 55 min

    Même si ce roman ne semble pas le plus représentatif de l’auteure, je reste convaincu qu’il serait temps que je fasse sa rencontre.
    Merci pour ton avis 🙂

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    • Sometimes a book 30 novembre 2022 / 20 h 37 min

      Je trouve qu’on retrouve quand même bien le style d’Aurélie Wellenstein ! En tout cas, j’espère qu’il te plaira 🙂

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  3. Lutin82 30 novembre 2022 / 14 h 36 min

    La couverture est belle, l’univers et l’ambiance sont tentant, cependant, j’ai bien trop à lire, alors cela restera un peut-être.

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